Foire aux Questions

Foire aux questions

Le REV France est une association à but non lucratif (loi 1901) dont le siège se trouve à Saint-Jean-le-Blanc, dans le Loiret (45). Elle a un champ d’action national et travaille régulièrement avec des partenaires associatifs et institutionnels (établissements de santé) pour mener ses actions (voir “Que propose le REV ?” ci-après). Le REV France ou Réseau français sur l’entente de voix est, comme son nom l’indique, une communauté de personnes concernées ou intéressées par l’expérience consistant à entendre des voix et les autres phénomènes très souvent associés à celle-ci (perceptions visuelles, olfactives, tactiles, captation ou diffusion de pensées…). Indépendant, le REV France ne perçoit aucune subvention. Il ne s’agit pas d’un service de soin et le REV France ne propose pas de thérapie. L’amitié, cependant, peut avoir des effets thérapeutiques. Ainsi, le REV France propose de considérer l’entente de voix et autre phénomènes comme des expériences humaines normales liées à des circonstances de vie particulières (isolement, traumatismes…). Le REV se veut un espace d’accueil amical pour toute personne désireuse d’explorer ces expériences avec respect et curiosité. N.B. : nombre de personnes qui ont des expériences d’entente de voix et qui sont entrées en contact avec la psychiatrie se retrouvent avec un diagnostic de trouble psychotique (souvent de “schizophrénie”) ; la plupart des entendeurs de voix qui participent aux activités du REV ont reçu un tel diagnostic au cours de leur vie.

Toutes les actions du REV France sont autant d’invitations au courage de s’intéresser aux expériences d’entente de voix et autres phénomènes et aux circonstances de vie qui les suscitent. Ainsi, les Forums (conférences, témoignages ou projections associés à un débat) sont des espaces de découverte et d’échange autour de ces expériences et/ou de perspectives originales et émancipatrices en santé mentale.

Les groupes d’entendeurs de voix sont des espaces où les personnes qui font l’expérience des voix ou d’autres phénomènes peuvent librement échanger sur ceux-ci ainsi que sur les circonstances de leur vie. Dans la mesure du possible, les groupes d’entendeurs de voix sont réservés aux entendeurs. Cependant, certains groupes, pour des raisons liées à leur histoire propre, incluent des personnes qui n’entendent pas de voix. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des facilitateurs sur les modalités pratiques d’un groupe en prenant contact au préalable (retrouvez les coordonnées sur la page d’annuaire des groupes français).

Vous souhaitez démarrer un groupe ? Sur la base de l’expérience de dizaines de groupes démarrés en France, nous pouvons vous conseiller, n’hésitez pas à nous contacter à admin@revfrance.org

N.B. : Nous n’orientons pas vers des professionnels de la santé mentale (psychologue, psychiatre, psychothérapeute…). Plusieurs raisons à cela, la principale étant que les recherches sur les thérapies en santé mentale montre que leur efficacité repose avant tout sur la qualité de la relation entre “client” et “thérapeute”. Nous ne pouvons pas garantir la qualité de la relation, c’est à chaque personne de décider si la relation que lui propose un thérapeute est de qualité ou non. Si elle ne l’est pas, il ne faut pas hésiter à faire évoluer cette relation ou à changer de thérapeute.

Le REV France est dirigé par un Conseil d’administration composé de 12 personnes élues lors de l’Assemblée générale (voir page Conseil d’administration). Un bureau composé de 6 personnes assure les tâches courantes. L’Assemblée générale des adhérents (voir ci-dessous “Comment adhérer au REV ?”) se réunit une fois par an au mois de mars.

Vous pouvez prendre contact par mail en écrivant à admin@revfrance.org, par téléphone en laissant un message (nous n’assurons pas de permanence téléphonique) au 06.31.87.18.89, ou en vous rendant à une permanence (voir page des permanences avec les dates à venir). Vous pouvez également venir à une prochaine action pour nous rencontrer ! (voir agenda). N.B. : certaines actions, telles que les formations, requièrent une inscription (gratuite ou payante). N’hésitez pas à vous renseignez-vous avant de venir, nous vous renseignerons avec plaisir ! Le REV ne dispose pas de locaux ni de secrétariat : nous ne sommes pas en mesure de répondre aux courriers postaux.

Lors d’une recherche bibliographique alors qu’il était étudiant, Yann Derobert est tombé sur une citation de Marius Romme qui l’a interpellé. Dans celle-ci, Marius compare la situation actuelle des personnes qui entendent des voix avec celle des homosexuels dans les années 1950 : considérés comme malades mentaux par la psychiatrie officielle qui n’hésite pas à les traiter avec la plus grande violence, dénigrés, isolés, poussés au suicide par un contexte social stigmatisant. Comme pour les homosexuels, Marius Romme, professeur de psychiatrie sociale aux Pays-Bas, et sa compagne Sandra Escher, journaliste scientifique, défendent une perspective d’émancipation pour les entendeurs de voix. Nous sommes au printemps 2009 et Yann se trouve alors en stage dans une clinique psychiatrique où il observe, choqué, les effets délétères des traitements psychiatriques ordinaires et la pauvreté des perspectives offertes socialement aux personnes ayant reçu un diagnostic de schizophrénie ou de trouble psychotique. Il se trouve justement qu’en septembre 2009 se tient le premier Congrès mondial sur l’entente de voix à Maastricht au Pays-Bas. A travers l’expérience des témoignages d’entendeurs de voix, Yann revient porteur d’une grande colère envers les institutions traditionnelles de formation et de soin en France (qui baignent dans le déni et de la possibilité du rétablissement – avec ou sans médicament – et de la place du traumatisme dans l’histoire de vie des personnes) et d’une plus grande motivation encore… celle de démarrer un Réseau en France. Se formant en Angleterre au travail avec les voix auprès de Ron Coleman et Karen Taylor, aidé par ces derniers et encouragé par Marius Romme, Sandra Escher, Paul Baker et Brigitte Soucy, il trouve l’hiver suivant un terreau favorable pour démarrer le premier groupe d’entendeurs de voix en France auprès de l’Etablissement public de santé mentale Lille-Métropole et du Centre collaborateur de l’OMS en santé mentale de Mons-en-Baroeul où il bénéficie de l’appui de Patrick Le Cardinal et Jean-Luc Roelandt. Avec Sonia qui l’a aidé à démarrer le groupe de Mons, Chantal Marandon, qui le contacte suite à une émission de radio sur les entendeurs suisses, Magali Molinié, qu’il coopte à l’université Paris 8, et 4 autres membres fondateurs, ils tiennent l’Assemblée constitutive du REV le 10 septembre 2011. Et la psychiatrie française ne serait plus jamais la même !

Si les êtres humains se traitaient mutuellement humainement, il n’y aurait pas besoin de psychiatrie. C’est notre rêve. Le REV, c’est, dans l’intervalle, un espace où faire exister cette humanité qui alimente notre courage à la faire exister, tout le reste du temps, hors de lui.

Le REV est un réseau, une communauté : il existe par ses membres. Si vous partagez notre projet (voir aussi la page des Statuts), devenez membre du REV et le REV vous ressemblera ! (voir “Comment adhérer au REV ?” ci-dessous). Vous pouvez également participer à nos actions (voir Agenda), à un groupe et/ou contribuer au travail d’administration de l’association. Vous pouvez enfin faire un don (voir ci-dessous “Comment faire un don ?”).

Rien de plus simple ! Vous pouvez adhérer en ligne (voir page “Adhérer au REV”) ou nous renvoyer par courrier votre bulletin d’adhésion accompagné d’un chèque à l’ordre du REV France, à l’adresse : REV France – 40 rue des Balles – 45650 ST JEAN LE BLANC. N.B. : Votre adhésion au REV requiert que vous approuviez les statuts de l’association (voir Statuts).

Là encore, rien de plus simple : vous pouvez le faire en ligne ou envoyer un chèque à l’ordre du REV à l’adresse : REV France – 40 rue des Balles – 45650 ST JEAN LE BLANC.

Le REV France est affilié à Intervoice, l’organisation à but non lucratif qui représente le mouvement international sur l’entente de voix. Intervoice est une “Charity” (équivalent anglais d’une association reconnue d’utilité publique) dont le siège se trouve à Londres. Intervoice est une toute petite organisation dont le rôle est essentiellement d’assurer un lien entre les réseaux nationaux (tels que le REV en France) qui existent aujourd’hui dans une quarantaine de pays dans le monde. Pour ce faire, elle assure deux missions : la tenue d’un site internet (www.intervoiceonline.org), plein de ressources sur l’entente de voix, mises à disposition gratuitement, et l’organisation d’un Congrès mondial annuel. Le Congrès est porté chaque année par un réseau national (le REV l’a organisé à Paris en octobre 2016). Intervoice apporte un appui scientifique (notamment en facilitant l’invitation de chercheurs et cliniciens), technique, logistique et de communication à son organisation.

Il arrive parfois que des professionnels en psychiatrie croient démasquer le REV France en le dénonçant comme de l’“anti-psychiatrie”, démontrant par là leur méconnaissance à la fois du REV et de l’anti-psychiatrie… En effet, l’anti-psychiatrie est un mouvement historique faisant suite à la seconde guerre mondiale et aux abus qu’elle a révélés au sein de la psychiatrie. A cette occasion, en effet, nombre de psychiatres ont pris conscience à la fois qu’il n’était pas acceptable de traiter des êtres humains de la façon dont ils les traitaient et, à la fois de la possibilité pour ces être humains de réintégrer la société loin des “soins” qu’ils leur prodiguaient. Le mouvement d’anti-psychiatrie a profondément fait évoluer les structures de soin psychiatriques, notamment en France, en étant à l’origine de la sectorisation et de la mise en place de dispositifs de proximité (hors du réseau “asilaire” qui existe encore sous la forme des hôpitaux psychiatriques). Il a, un temps, aussi fait évoluer les mentalités à l’écart d’un modèle exclusivement médical… qui s’est réaffirmé depuis avec la main mise des laboratoires pharmaceutiques qui s’assurent que les théories sur les neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine…) continuent de dominer les modèles de compréhension de l’origine des troubles psychiques.

Le REV France, contrairement aux instigateurs de l’anti-psychiatrie à l’époque, est indépendant de la psychiatrie et n’a pas pour vocation de faire évoluer celle-ci. Le REV, association indépendante et ouverte, travaille régulièrement avec toute institution (psychiatrique ou non) qui respecte ses valeurs.

Le REV France ne défend pas de position particulière sur l’usage des médicaments en psychiatrie. Il revendique le droit de chaque personne à se faire sa propre opinion sur ce sujet et à cette fin, organise régulièrement des actions d’information et des espaces d’échanges libres qui sont autant d’opportunité pour chacun-e de le faire. Force est de constater que de tels espaces sont beaucoup trop rares, eu égard à l’impact que les médicaments psychiatriques (neuroleptiques en premier lieu mais aussi antidépresseurs, anxiolytiques et régulateurs de l’humeur…) ont sur la vie des personnes qui les prennent.