Se rétablir ou la sortie de l’identité de malade

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Se rétablir ou la sortie de l'identité de malade


12 septembre 2012

"{Le Forum du REV est un lieu de découvertes et d'échanges, ouvert, informel : partage de lectures, présentation de travaux de recherche, retours d'expériences... tout est ici prétexte à élargir nos perspectives sur les pratiques et les idées en santé mentale, en vue d'une appropriation personnelle ou collective vers plus de liberté et d'autonomie.}

Vendredi 6 juillet 2012, dès 18h, nous nous intéresserons au concept de ""rétablissement"" (Recovery) avec une présentation de Marie Koenig qui termine actuellement une thèse de psychologie sur ce sujet. Rejoignez-nous pour en discuter : Maison des associations, 181 avenue Daumesnil, 75012 Paris.

{{SE RÉTABLIR DE PHÉNOMÈNES PSYCHOTIQUES : UN CHEMINEMENT VERS LA SORTIE DE L’IDENTITÉ DE MALADE
}}

{Se rétablir… Quel sens donner à cette expression lorsqu’elle s’applique à des phénomènes psychiques tels que l’entente de voix, à des souffrances diagnostiquées par la médecine comme « troubles psychotiques » ? La question est bien celle d’une trajectoire visée, d’un cheminement envisagé par l’accompagnateur comme pour l’accompagné. S’agit-il d’une guérison au sens d’une disparition de ce phénomène ou de ce trouble vécu par la personne ? Ou bien plutôt d’une transformation de son propre regard et du regard de l’autre porté sur ces phénomènes ?

Le rétablissement ne désigne pas tant le retour à un état antérieur qu’un cheminement personnel vers un meilleur contrôle de son existence, un sens donné à ses souffrances, un regard nouveau porté sur sa personne. Se rétablir, c’est parvenir à sortir d’une identité de malade, faire de sa différence une richesse et se centrer sur ses ressources plutôt que sur ses limitations. Etre en rétablissement, c’est également – et avant tout – un parcours de vie où la résignation fait place à l'espoir.

Le rétablissement est une attitude nouvelle de la personne, mais aussi du professionnel de santé qui ne peut faire l’économie d’un travail de conscience renouvelé sur son propre cheminement… En tant que psychologue, j’ai fait le choix de cette « éthique » des soins auprès des personnes que je rencontre au sein d’un service de psychiatrie adulte. Ce choix est celui d’une implication profonde et d’une transparence nouvelle dans la relation thérapeutique où la  neutralité, distante, fait place à une authenticité parfois exposante. S’affirmer dans cette posture, c’est aussi suivre un processus !... une expérience personnelle que je serai ravie de partager et ainsi d’enrichir par nos échanges.}

{{Marie Koenig, psychologue }} "

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