Le REV, est-ce de l’“anti-psychiatrie” ?
Il arrive parfois que des professionnels en psychiatrie croient démasquer le REV France en le dénonçant comme de l’“anti-psychiatrie”, démontrant par là leur méconnaissance à la fois du REV et de l’anti-psychiatrie… En effet, l’anti-psychiatrie est un mouvement historique faisant suite à la seconde guerre mondiale et aux abus qu’elle a révélés au sein de la psychiatrie. A cette occasion, en effet, nombre de psychiatres ont pris conscience à la fois qu’il n’était pas acceptable de traiter des êtres humains de la façon dont ils les traitaient et, à la fois de la possibilité pour ces être humains de réintégrer la société loin des “soins” qu’ils leur prodiguaient. Le mouvement d’anti-psychiatrie a profondément fait évoluer les structures de soin psychiatriques, notamment en France, en étant à l’origine de la sectorisation et de la mise en place de dispositifs de proximité (hors du réseau “asilaire” qui existe encore sous la forme des hôpitaux psychiatriques). Il a, un temps, aussi fait évoluer les mentalités à l’écart d’un modèle exclusivement médical… qui s’est réaffirmé depuis avec la main mise des laboratoires pharmaceutiques qui s’assurent que les théories sur les neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine…) continuent de dominer les modèles de compréhension de l’origine des troubles psychiques.
Le REV France, contrairement aux instigateurs de l’anti-psychiatrie à l’époque, est indépendant de la psychiatrie et n’a pas pour vocation de faire évoluer celle-ci. Le REV, association indépendante et ouverte, travaille régulièrement avec toute institution (psychiatrique ou non) qui respecte ses valeurs.